Par Michèle Digier, étudiante en Microtechniques à la HE-Arc et ambassadrice du domaine ingénierie et architecture
J’adore mes études en microtechniques, avec orientation ingénierie biomédicale. Pourtant, chaque fois que j’en parle autour de moi, surtout avec des personnes qui ne viennent pas du monde technique, la même question revient inévitablement : « Mais en fait, cela consiste en quoi, les microtechniques et l'ingénierie biomédicale ? »
Et là, je me rends compte que je ne sais jamais vraiment quoi répondre. Pas parce que je ne sais pas, mais parce que notre filière est si vaste qu’il est difficile de la résumer. Je pourrais en parler pendant des heures tellement je suis passionnée!
En général, je réponds quelque chose comme : « Nous concevons des dispositifs médicaux, des micropuces implantables, des circuits électroniques… et bientôt, nous imprimerons même des organes en 3D ! » C’est vrai — et c’est incroyable. Mais dit comme ça, cela paraît presque simple, voire magique. Alors qu’en réalité, c’est beaucoup plus complexe.
Le corps humain est fascinant, mais aussi incroyablement exigeant. En ingénierie biomédicale, nous ne pouvons pas utiliser n’importe quel matériau ou technologie. Ce n’est pas une simple machine : le corps réagit. Un mauvais choix de matériau, et c’est une infection. Un design mal adapté, et la vie du patient peut être mise en danger.
Être ingénieur ou ingénieure biomédicale, ce n’est pas seulement savoir concevoir. C’est aussi comprendre la biologie, la médecine, et même le droit (les normes sont nombreuses et très strictes). Dès que nous imaginons un prototype, il faut anticiper toutes les contraintes : techniques, physiologiques, réglementaires.
Alors, pourquoi ai-je choisi un métier aussi complexe ? Parce que participer à des projets qui sauvent ou améliorent des vies, ça a du sens pour moi. Parce que comprendre le fonctionnement du corps humain est un défi permanent. Et surtout, parce que relier la technologie à la santé, c’est là que je me sens vraiment utile.
Mais si je te dis que c’est compliqué, ce n’est pas pour te décourager — au contraire. C’est pour te motiver à explorer cette filière passionnante… et comme je le dis toujours : si c’était facile, tout le monde étudierait l'ingénierie.
Et toi, tu es prêt·e à relever le défi ? Si tu veux voir concrètement ce que je fais, je t’invite à suivre notre compte Instagram où tu découvriras nos projets passionnants.