Par Salma Elmnouar, étudiante en microtechniques à la HEIG-VD et ambassadrice du domaine ingénierie et architecture.
Quand je parle de microtechniques, nous imaginons souvent des objets ultra-miniaturisés et de la haute technologie. Mais en première année de Bachelor à la HEIG-VD, avant d’en arriver là, nous commençons par poser des bases solides en sciences et en ingénierie.
C’est une formation qui mélange mathématiques, physique, mécanique, électronique et informatique. Dès le début, j’ai découvert que la microtechnique ne se limite pas aux petits objets, mais repose sur des principes scientifiques qui permettent de concevoir et analyser des systèmes de haute précision. Nous apprenons à comprendre le fonctionnement des systèmes techniques et à utiliser des outils numériques pour les concevoir et les analyser.
Les premiers semestres sont très axés sur les sciences. Nous suivons des cours de mathématiques où nous apprenons l’algèbre et l’analyse, indispensables pour tout·e ingénieur·e. En physique, nous étudions la mécanique du solide, la thermodynamique et les fluides, des concepts essentiels pour comprendre comment fonctionnent les systèmes mécaniques et électroniques. Ces notions sont fondamentales pour la conception d’objets techniques. Ce qui est intéressant, c’est que ces cours théoriques sont complétés par des laboratoires où nous appliquons concrètement ce que nous apprenons.
Dès le deuxième semestre, nous commençons les laboratoires de physique, d’électronique et d’informatique. Ces séances permettent d’expérimenter et de voir les concepts en action. En physique, par exemple, nous avons étudié la thermodynamique et l’optique à travers des expériences qui illustrent des phénomènes théoriques vus en cours. En électronique, nous avons manipulé des composants comme les transistors et analysé leur comportement dans différents circuits.
En informatique, nous avons programmé en langage C et réalisé des exercices pratiques comme la modification des couleurs d’une photo pour comprendre le traitement d’image. À la fin de certains laboratoires, nous devons rédiger un rapport pour analyser nos résultats et en tirer des conclusions. Cet exercice est essentiel, car savoir expliquer son travail est tout aussi important que de savoir le réaliser.
Il y a des moments où nous pouvons nous sentir dépassé·es avec tous les tests, les rapports à rendre et la quantité de nouvelles notions à assimiler. La charge de travail peut sembler intense, surtout lorsqu’il faut jongler entre plusieurs matières et apprendre à travailler avec de nouveaux outils en même temps. Mais avec le temps, nous prenons le rythme et apprenons à nous organiser. Même si parfois nous doutons, chaque difficulté surmontée nous fait progresser et nous montre que nous sommes capables de beaucoup plus que nous ne le pensions.
Cette première année m’a montré que la microtechnique est un domaine exigeant, mais passionnant. Même en étant en première année, nous acquérons de bonnes bases scientifiques, mais surtout un véritable savoir-faire grâce à l’aspect pratique des laboratoires et projets. Nous apprenons à raisonner comme des ingénieur·es, à structurer notre pensée et à utiliser des outils qui nous serviront tout au long de notre parcours.
Si tu es de nature curieuse et que tu aimes comprendre comment fonctionnent les choses, cette formation pourrait vraiment te plaire. Ce que j’aime le plus, c’est que chaque cours et chaque laboratoire me rapprochent un peu plus de la capacité à innover et à concevoir des solutions pour le futur. Pour suivre mes projets ce semestre, abonne-toi à notre page Instagram, où je te présente, avec d'autres étudiantes, le quotidien dans notre haute école d'ingénierie.