Prendre la parole pour se faire entendre

Publié le 16.10.2025. Mis à jour le 16.10.2025.

Mon expérience au concours d’éloquence

Par Salma Elmnouar, étudiante en microtechniques à la HEIG-VD et ambassadrice du domaine ingénierie et architecture.

Quand nous pensons aux métiers techniques, nous imaginons souvent des chiffres, des machines, des calculs... Mais ce que nous oublions parfois, c’est que l’ingénierie a aussi besoin de voix. Celles qui défendent des idées, qui inspirent le changement et qui, parfois, osent bousculer les stéréotypes. C’est dans cet esprit que j’ai décidé de participer au concours d’éloquence organisé par la HEIG-VD, dans sa deuxième édition.

Au départ, ce n’était pas une évidence. Je ne suis ni comédienne, ni oratrice née. Je n’ai pas de problème d’assurance ni d’affirmation, mais parler devant un public que je ne connais pas réveille toujours un peu de timidité. Comme beaucoup, j’ai douté : serais-je à la hauteur ? Aurais-je quelque chose d’assez fort à dire ? Ce sentiment a été si présent que j’ai choisi d’en faire le cœur de mon discours. Le thème proposé était "Et si la vie était un jeu ?" et j’ai décidé de l’aborder à travers le rôle du doute : cet adversaire invisible qui nous freine parfois, mais qui peut aussi devenir un moteur de progression.

Nous étions douze participant·es, issu·es de toutes les filières de la HEIG-VD. Cette diversité donnait au concours une richesse particulière : chaque personne apportait sa vision, son style, sa sensibilité. Dans le public, il y avait des étudiant·es, des enseignant·es, mais aussi des proches venus soutenir les candidat·es et d’autres personnes curieuses de découvrir l’événement. L’ambiance était à la fois bienveillante et stimulante.

La HEIG-VD nous a offert deux séances de coaching pour nous préparer. La première, consacrée au storytelling, m’a appris à construire un message clair et percutant, en donnant une forme vivante à mes idées. La seconde, axée sur la prise de parole, m’a aidée à travailler la respiration, le regard et la posture. Ces ateliers ont changé ma manière d’appréhender la communication. J’y ai découvert que l’impact d’un discours tient autant à ce que nous disons qu’à la manière dont nous le transmettons.

Le jour du concours, j’ai ressenti un mélange d’adrénaline, de stress… et de fierté. Voir l’attention dans les yeux du public, sentir que mon message résonne… c’était inoubliable. Et cette émotion a été d’autant plus forte lorsque j’ai appris que je remportais le deuxième prix du concours.

Cette expérience m’a montré à quel point la prise de parole est une compétence précieuse dans nos métiers techniques, mais que nous ne développons pas assez durant notre cursus. En tant qu’ingénieur·e, il ne suffit pas de savoir calculer, concevoir ou modéliser. Il faut aussi savoir défendre une idée, convaincre nos partenaires, expliquer un projet de manière claire et inspirante.

Mon conseil? Acceptez vos doutes, mais ne les laissez pas vous réduire au silence. Transformez-les en force, en levier pour progresser. Votre voix a de la valeur. Et parfois, un micro vaut autant qu’un microscope.

Si tu souhaites regarder ma prestation, voici le lien : https://youtu.be/Hg83NrXfTwU?si=296TbMVHI06yYHqh

Et si les métiers de la technique t'intéressent, je t'invite à nous suivre sur notre site Instagram, où je te présente, avec 9 autres étudiantes, notre quotidien d'étudiantes en ingénierie.